Prévention du cancer du côlon
Détecté suffisamment tôt, le cancer du côlon se guérit très bien. Profitez de cette opportunité pour évaluer avec votre pharmacien votre risque de développer un cancer du côlon.
Le dépistage précoce du cancer du côlon est primordial
Le terme cancer du côlon comprend les tumeurs du gros intestin (carcinome du côlon) et du rectum (carcinome du côlon). Dans le langage technique, ils sont appelés carcinomes colorectaux. Le cancer du côlon est la troisième forme de cancer la plus répandue chez les hommes et la deuxième chez les femmes. Chaque année, en Suisse, environ 4000 personnes sont touchées par cette tumeur à croissance rapide, ce qui représente 10% du total des patients atteints de cancer. Le cancer du côlon touche principalement les personnes âgées qui sont particulièrement vulnérables à ce type de cancer. Mais ne vous inquiétez pas : un dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison.
Les intestins sonnent l’alarme
Le cancer du côlon reste pendant longtemps asymptomatique. Les troubles suivants peuvent indiquer la présence d'un cancer du côlon :
- Présence de sang dans les selles
- Troubles des selles (besoin impérieux d’aller à la selle avec sensation d’évacuation incomplète)
- Modification des habitudes intestinales, par exemple alternance entre constipation et diarrhée sans raison, besoin fréquent d’aller à la selle
- Selles maigres et minces
- Douleurs abdominales récurrentes
- Perte de poids non-intentionnelle, météorisme
Causes et prévention
Les causes du cancer du côlon ne sont pas précisément connues. Ce qui est certain, c’est que là où les cellules des muqueuses de l’intestin se multiplient de manière excessive et incontrôlée, se développe une tumeur. Il survient la plupart du temps dans le gros intestin. Environ 90% des tumeurs malignes de l'intestin résultent de la dégénérescence de polypes intestinaux bénins - les excroissances de la muqueuse intestinale à la forme de champignon - qui continuent de se développer et dont les cellules, en changeant, deviennent cancérogènes. En revanche, les diverticules intestinaux - extrusions simple de la muqueuse intestinale - sont inoffensifs.
Pourquoi le dépistage du cancer du côlon est-il si important ?
Chaque année, environ 1 700 personnes décèdent d'un cancer du côlon en Suisse. Un nombre très élevé ! Seuls le cancer de la prostate, le cancer du poumon et le cancer du sein font plus de victimes. La bonne nouvelle ? Un dépistage précoce augmente considérablement les chances de guérison. Les statistiques ne mentent pas : depuis 2002, la coloscopie est proposée comme mesure préventive en Allemagne pour les femmes et les hommes de plus de 55 ans. Entretemps, le taux de mortalité a diminué de 26,5% chez les femmes et 20,8% chez les hommes. Profitez de cette opportunité et faites-vous examiner.
Selon les experts, on peut réduire de moitié le taux de cancer du côlon si on adopte une bonne hygiène de vie. Cela inclue des examens de dépistage réguliers et l’adoption d’un mode de vie sain.
Prenez soin de vous et de vos intestins :
- Pratiquez régulièrement une activité physique.
- Eviter le surpoids.
- Veillez à consommer suffisamment de fibres, céréales, légumineuses et légumes.
- Evitez la viande rouge et les produits carnés transformés (les saucisses par exemple).
- Évitez le tabac.
- Limitez votre consommation d'alcool.
Infos sur la prestation
Pour obtenir plus de renseignements préliminaires (sans rendez-vous), contactez votre pharmacie. Nos pharmaciens seront en mesure de vous conseiller de manière exhaustive. Le test de risque permettra de déterminer le type d’analyse le plus adapté à vos besoins. En fonction des risques et des symptômes, il est possible que votre pharmacien vous conseille de consulter immédiatement un médecin. Sinon, vous pourrez recevoir un kit d'analyse des selles. Le laboratoire transmettra les résultats à votre pharmacien, qui vous expliquera les résultats du test.
Le prix et la réalisation du dépistage du cancer colorectal sont réglementés différemment selon les cantons.
Dépistage après 50 ans
- En l’absence de prédisposition familiale et de facteurs de risque élevés, le dépistage est recommandé à partir de 50 ans.
- Si le résultat de la coloscopie est négatif, il suffit de répéter l’examen tous les dix ans.
- Il est recommandé de faire l'analyse des selles tous les deux ans. Ces examens sont une alternative pour ceux qui ne désirent pas faire de coloscopie.
- Si les polypes sont retirés, une coloscopie doit être répétée tous les trois à cinq ans.
- En cas de prédisposition familiale (cas de cancer du côlon dans la famille), un diagnostic précoce permet de sauver des vies. Si les patients de la famille sont des parents de premier degré, le dépistage doit commencer au plus tard à 45 ans. Pour prendre un maximum de précaution, on peut faire une première coloscopie dix ans avant l'âge auquel elle s'est manifestée chez le parent malade.
Deux méthodes pour un diagnostic précoce
La coloscopie et la recherche de sang occulte dans les selles ont prouvé leur efficacité et leur fiabilité dans la détection précoce du cancer du côlon.
Coloscopie: La coloscopie est actuellement considérée comme la méthode la plus efficace et précise pour une détection précoce du cancer du côlon. Le terme coloscopie signifie littéralement "regarder dans le côlon" et l'examen est effectué par un gastro-entérologue. Avant l’examen, on vide l'intestin à l’aide de laxatifs prescrits par un médecin. Après un premier examen de l’intestin réalisé au doigt, le gastro-entérologue introduit dans l’intestin un tube fin et flexible (endoscope) auquel sont fixés une caméra miniature et une source de lumière. À travers les canaux situés à l'intérieur de l'endoscope, le spécialiste peut prélever des échantillons de tissus suspects ou enlever les polypes intestinaux. Les échantillons sont ensuite analysés en laboratoire afin de détecter la présence de cellules cancérogènes ou autres altérations. La coloscopie dure entre 20 et 30 minutes et est généralement réalisée en ambulatoire. Cette méthode est pratiquement exempte de complications, mais s'avère pesante et est perçue comme désagréable.
Examen des selles :
Comme les tumeurs intestinales saignent souvent, la présence de sang dans les selles est l’un des indicateurs les plus important du cancer du côlon. Mais la quantité de sang évacué avec les selles est si petite qu’elle n’est pas visible à l'œil nu. Seul l'examen des selles peut donc révéler la présence de sang occulte. Pour effectuer le test, il suffit de demander votre kit qui vous permettra de collecter un échantillon de selles chez vous, en toute tranquillité. Vous pouvez ensuite directement envoyer votre échantillon au laboratoire. Du sang dans les selles signifie-t-il forcément qu’il y a un cancer ? Non. Un saignement a souvent des causes inoffensives telles que des hémorroïdes ou une inflammation intestinale. Cependant, dans ce cas, des examens additionnels tels que la coloscopie sont fortement recommandés.
Bon à savoir : toutes les tumeurs ne saignent pas. En conséquence, en l'absence de sang dans les selles, une maladie tumorale peut quand même être présente. Seule la coloscopie est en mesure de lever le doute car le test des selles permet de détecter un cancer entre 70 et 80% des cas, et les polypes seulement 25% des cas. À titre de comparaison, la coloscopie est fiable à 90%. Un seul examen des selles ne suffit pas pour identifier des changements pathologiques. C’est pourquoi il est recommandé de répéter l'examen plusieurs fois pour réduire le risque.
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